L’examen de la parité homme-femme en République du Congo comme dans de nombreux pays africains conduit au même constat : les femmes sont victimes d’une asymétrie de genre qui réduit de facto leur champ des possibles. Freinées par une lourdeur sociétale qui amenuise leur autonomie, cette asymétrie est perceptible aussi bien dans la sphère privée que publique. Lorsque ce ne sont pas les rites et coutumes ancestraux tels que le veuvage ou le lévirat, qui les soumettent, symbolisant alors la marginalisation de la femme, ce sont les fonctions subalternes et les rôles comparses qui leurs sont attribués en environnement professionnel, qui les cantonnent au ban de la société.

 

La position inférieure à laquelle est reléguée la femme congolaise a conduit à la mise sur pied d’un corpus législatif constitué de conventions internationales et de textes nationaux en faveur de l’égalité « homme-femme ». En effet, notre pays a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 26 juillet 1982 et a signé le Protocole facultatif de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 29 septembre 2008.

Au niveau africain, le Congo a adhéré au Protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, ratifié le 14 décembre 2011.

Au niveau national, le principe de l’égalité homme-femme a été récemment traduit dans la Constitution du 6 novembre 2015 qui dispose dans son article 17, que : « La femme a les mêmes droits que l’homme. La loi garantit la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, électives et administratives. »

L’objectif de la fondation Sounga est d’inscrire son action dans la continuité de ce qui a déjà été entrepris par l’Etat congolais et certaines instances internationales, et qui doit être confirmé dans les années à venir, pour que les femmes puissent enfin atteindre l’autonomisation sociale et économique et jouer un rôle décisif dans le développement durable du continent.